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Milde et cie

Milde et cie
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18 décembre 2009

[ Partie 4 ]


À Félix, le premier qui va lire cette suite en primeur, en rentrant de l'école, vers 17h.


Après avoir bien verrouillé la porte, Maxime reprit son souffle. Il s’assit à la table de la cuisine et se mit la tête entre les mains. Sébastien donnait des coups si forts dans la porte que Maxime avait peine à se retenir pour ne pas se lever et aller lui donner un bon coup de poing… cela l’aurait tellement défoulé… Mais il résista. Une fois que Sébastien eut fini de frapper à la porte et de crier pour que Maxime la lui ouvre, ce dernier monta dans sa chambre et frappa son oreiller, comme sa mère lui avait appris à le faire lorsqu’il était jeune enfant. C’est ainsi qu’il recommença à se poser un tas de questions. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi son meilleur ami avait-t-il été ciblé? Pourquoi avait-il dû être la personne sur dix à être homosexuelle? Pourquoi était-il devenu un de ces gens-là? Qu’est-ce qui l’avait forcé à rejoindre leurs rangs? N’était-il donc pas capable de faire comme tout le monde? Pourquoi fallait-il qu’il fasse toujours les choses différemment des autres? Pourquoi Jay était-il dans le coup aussi? Lequel des deux avait-il entraîné l’autre dans ce complot? Pourquoi Jay avait-il fait ça? C’était une évidence, il était destiné à toujours tout gâcher… Jay était un vrai con! Voilà tout. Personne n’est parfait et lui il l’était tellement. Par contre, maintenant, Maxime savait que Jay avait lui aussi un défaut, et un horrible défaut en plus. C’était à cause de lui que Sébastien avait viré aux hommes… c’était dégoûtant…Il s’imaginait Jay et Sébastien en train de… il valait mieux ne pas y penser… 

Il était maintenant 3h14. Maxime descendit dans le salon et remarqua un nouveau message sur le répondeur. 

« Pas encore Sébastien, j’espère…» 

Avec dédain, il appuya sur le bouton de lecture des messages du répondeur. 

« Vous avez un nouveau message, entré à 22 heures 15 minutes, mercredi le 17 août. 

« Salut Maxime, c’est maman. J’étais certaine que tu serais à la maison, je t’avais pourtant demandé d’être là ce soir. J’avais des choses importantes à te dire concernant la fin de notre séjour au chalet. Rappelles-moi avant 23 heures, sinon je te rappellerai demain matin. Ça m’inquiète un peu… j’espère que tu vas bien et qu’il ne t’est rien arrivé de grave…je t’aime mon chéri. Passes une bonne nuit. » 

Avec toute cette histoire, il avait oublié de rester à la maison pour prendre l’appel important de sa mère. Il était trop tard pour l’appeler à l’instant, alors il décida d’attendre qu’elle rappelle le lendemain matin, enfin, dans quelques heures… 

Le jeune homme prit un bon grand verre d’eau et sauta au lit. Il eut de la difficulté à s’endormir, toujours les mêmes questions qui lui trottait dans la tête. 

Le matin, il se réveilla avec le bruit du téléphone qui sonnait. Inconscient que c’était ses parents qui rappelaient, il décida de laisser sonner. Quelques minutes plus tard, il prit conscience que le téléphone devait provenir de sa mère, alors il courut vers le répondeur. Sa mère lui avait laissé un second message, lui demandant de la rappeler le plus tôt possible. Elle lui disait aussi qu’elle était très inquiète qu’il ne réponde pas à ce deuxième coup de fil. Il savait que sa mère s’inquiétait beaucoup avec rien et il savait aussi qu’elle pouvait à tout moment mettre fin à son voyage pour être sûre que tout allait bien à la maison. Sans perdre une seconde, il chercha le numéro de téléphone du chalet dans le petit livre juste à côté de l’appareil, décrocha le téléphone et composa le numéro. Une dizaine de « Dring! » sonna, mais personne ne répondit. Cela l’énervait de ne pas pouvoir entrer en contact avec sa mère. Il ne pouvait pas être au courant de la date de leur retour. Il ne saurait donc pas jusqu’à quand il aurait la maison et lui seul. En plus, elle était dans un vrai bordel et il avait pas mal de ménage à faire. 

Soudain, quelqu’un frappa à la porte. Ses parents? Déjà? Non, le chalet était à plusieurs heures de la maison, impossible qu’ils aient eu le temps de faire le trajet en quelques minutes. Qui d’autre? Sébastien? Il espérait que non… sinon, il mangerait son poing dans la figure, ce salaud. Il entreprit de regarder qui était là avant d’ouvrir la porte, question de savoir comment réagir. 

Par le coin de la fenêtre il aperçut qui c’était. C’était Justine! Cette fille, c’était une de ces amies, une fille pour qui il avait le béguin. Et lui, il était à moitié nu, en simple sous-vêtement, pas lavé, les cheveux dépeignés! 

Elle cogna une deuxième fois puis, elle regarda la fenêtre. Elle vit la tête du jeune homme et contente, elle lui fit un signe de la main. Ah non! Maxime n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire! Devait-il lui répondre malgré cet accoutrement et risquer de détruire ses chances avec elle alors qu’elle pourrait le prendre pour un obsédé sexuel? Ou bien devait-il rester caché et ne pas lui répondre, au risque qu’elle soit fâchée contre lui et qu’elle ne veule plus jamais lui parler? Auquel cas ses chances avec elle serait aussi anéanties…

« [ Partie 3 ] - [ Sommaire ]

 

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17 décembre 2009

Chapitre 1 (L)

«                                    
Endors-toi, petite fleur
Tu as la nuit dans ton cœur
Tant que tu ne te libères pas
Jamais  le jour ne se réveillera… 

                          »
-------

À peine venait-elle d’ouvrir la porte de l’immeuble que Lysanne pouvait déjà sentir la mauvaise odeur du lieu, une odeur de vieille cigarette alcoolisée qui s’acharnent dans les halls de beaucoup d’immeubles dans le genre de celui où habitait Lysanne. À 23h 30, celle-ci rentrait d’une soirée avec ses amis et elle avait eu beaucoup de plaisir. Elle avait pu oublier quelque peu ses problèmes quotidiens. Comme elle était seule dans le hall, elle soupira fortement, exténuée par la longue journée qu’elle avait vécue. Elle ne pensait plus qu’à une chose, soit s’écraser dans son lit.

Elle gravit les quelques marches qui la séparait du premier étage, celui où se trouvait l’appartement qu’elle partageait avec son père. D’ailleurs, en pensant à lui, il ne devait pas y être. Juste avant que Lysanne mette le pied sur la dernière marche, la porte de son appartement s’ouvrit. Lysanne avança pour voir qui était là.

« Salut papa, dit Lysanne, surprise de le voir.- Allô, répondit son père aussitôt.
- Je pensais que tu étais parti…
- Non, mais je m’en vais à l’instant… j’ai le goût de relaxer un peu. Si tu veux ranger un peu l’appartement, tu peux. »

Sur ces mots, il descendit l’escalier et disparut par la porte du hall, laissant Lysanne seule dans le couloir.

« Relaxer… mon œil oui! Il s’en va encore à la chasse aux poulettes… et il va très certainement revenir saoul, seul ou accompagné… »

Alors, Lysanne entra dans l’appartement… en désordre. Le comptoir de la cuisine était rempli de vaisselle sale, la poubelle débordait, la table n’était pas desservie, des cartons de pizza traînaient au salon et les meubles étaient tout déplacés. Elle n’osait pas aller plus loin pour ne pas en voir davantage.

« Si tu veux ranger, tu peux! répéta-t-elle, découragée. De toute façon, je n’ai pas le choix parce que ce n’est pas toi qui va le faire! ragea-t-elle en parlant de son père. C’est beaucoup trop à l’envers… il y a dû encore y avoir une fête ici ce soir… grrrrr! Il m’énerve! » 

Elle alla dans sa chambre pour se mettre en pyjama, constatant par le fait même que les dégâts se limitaient au salon et à la cuisine. Une fois changée, elle s’attaqua au bordel…

C’est en faisant la vaisselle que des larmes commencèrent à couler sur les joues de Lysanne. Elle murmura : « Maman, reviens s’il-te-plaît, reviens… maman, s’il-te-plaît… » Elle disait cela assez souvent, surtout lors de soirées comme celle-ci.   

Quelques années auparavant, Lysanne et son père, Jacques, avaient dû affronter une dure épreuve; le décès de Manon, la mère de Lysanne et  la femme de Jacques. Parce qu’elle souffrait de maux répétitifs dont elle n’en connaissait pas la cause, elle avait pris rendez-vous avec son médecin. Celui-ci l’avait examiné et lui avait fait passer plusieurs examens. Au bout de quelques semaines, on l’avait rencontrée pour lui annoncer une nouvelle qu’elle avait toujours redoutée. Manon était atteinte du cancer. On avait commencé les traitements rapidement, mais il était déjà trop tard. Elle était bien encastrée dans un stade avancé.  Suite à cela, elle avait rapidement dépéri, son état de santé s’aggravant de semaine en semaine. Quatre mois après le diagnostic, le combat était terminé. Le cancer était trop puissant pour Manon et il l’avait emmené dans un autre monde. Elle s’en alla encore jeune, mais avec la certitude d’avoir accompli sa mission sur Terre.

Jacques et Lysanne se rapprochèrent comme jamais. Ils se serrèrent les coudes le plus possible pour épauler Manon et l’encourager à marcher sur le chemin de la guérison. Une sorte de chimie s’était crée entre eux dans ce moment plus que difficile. Cependant, lorsque Manon les quitta, la chimie s’envola elle aussi et tout bascula pour Jacques et Lysanne.

Jacques eu beaucoup de difficultés à remonter la pente et à faire son deuil. Il était tellement déprimé que cela joua sur son caractère. Anciennement travaillant et sympathique, il devint paresseux et grognon. Il demandait de plus en plus à Lysanne de faire les corvées, lui disant que c’était pour son bien, que cela lui apprendrait comment faire les choses pour plus tard. Toute jeune, Lysanne faisait ce que son père lui disait. Puis, Jacques se mit à sortir dans les bars de danseuses afin d’oublier ses problèmes grâce à l’alcool. Du coup, il délaissait sa petite fille préférant passer plusieurs de ses nuits avec de jolies demoiselles dans l’espoir que leur aventure au lit devienne une relation solide et qu’il puisse à nouveau vivre en couple. Ce qui n’arriva jamais, bien entendu. Il avait perdu son travail aussi et pour boucler les fins de mois, il faisait régulièrement du travail aux Noirs… 

Pour Lysanne aussi ce fut une dure épreuve. En réalité, elle dû affronter deux événements ; la mort de sa mère et la transformation de son père. À 12 ans, elle n’eut pas la vie facile. De plus, elle dû augmenter son autonomie rapidement, car son père prenait de moins en moins soin d’elle. Elle commença à détester son père. Quatre ans plus tard, elle s’était habitué à la situation, mais voudrait bien que maman vienne la voir de temps en temps… Une chance qu’elle avait de bons amis qui savaient l’écouter et la conseiller dans les moments plus tristes. 

Une fois que tout était bien en ordre dans le loyer, Lysanne s’étendit sur son lit. Elle ouvrit la radio pour oublier un peu sa peine. Depuis quelques temps, elle voulait parler à son père pour essayer d’arranger la situation, mais elle n’en avait pas le courage. Pourtant, il s’agirait d’une grande libération. Elle rêvait de vider son cœur un jour, mais ce n’était jamais le bon jour selon elle.

Elle fit le vide dans sa tête. À la radio, on entendait une chanson :

« Endors-toi, petite fleur
Tu as la nuit dans ton cœur
Tant que tu ne te libères pas

Jamais le jour ne se réveilleras… »

17 décembre 2009

[ Partie 3 ]

Marchant d'un pas lent, Jay était plongé dans ses pensées. Il avait mille et une questions en tête et aurait aimé en avoir les réponses, mais il ne les avait pas. Elles viendraient très certainement un jour où l'autre, se disait-il. Jay était un jeune homme qui aimait bien philosopher. Il s'interrogeait souvent sur plein de sujets et tentait d'en trouver lui-même les explications, qu'elles fussent logiques ou non. Jay était également un garçon responsable, patient et sage. Il était muni d'une maturité que peu de gens de son âge possédaient. Physiquement, il n'était pas en reste. Grand blond aux yeux bleus, il avait tout d'une vedette de cinéma. Jay était assez bien bâti et cela lui procurait une confiance qui le rendait séduisant.

La grande rue sur laquelle Jay se baladait, était presque déserte, démunie de ses nombreuses voitures et de ses centaines de piétons qu'elle supportait le jour. La quasi-absence de bruit, de vent et de tout autre mouvement faisait de la rue un lieu encore plus inanimé. C'était très perturbant pour quiconque n'avait vu la rue que de jour.

Jay marchait sans savoir réellement où il allait. Il n'avait pas de destination visée, il avançait selon le désir de ses pas. Malgré tout, il sentait, d'une certaine façon, vers où il se dirigeait, ou plutôt, vers qui. Quelqu'un l'attendait quelque part, quelqu'un voulait le voir à tous prix et c'est inconsciemment qu'il s'en allait vers cette fameuse personne.

Après plusieurs minutes, Jay s'arrêta devant une ruelle sombre, leur ruelle sombre. Une foule d'événements différents s'était passée dans cette ruelle. Nostalgique, il décida d'y entrer un peu pour se les remémorer. Il s'assit sur un vieux banc d'automobile sur lequel plusieurs trous laissait sortir de la mousse et se mit à penser à tout ce qui s'était passé à cet endroit. La ruelle avait été un peu comme un refuge, un lieu réconfortant pour lui et ses amis où chacun avait pu demander de l'aide aux autres en cas de besoin. Elle avait été grandement utile quelques années auparavant, à une époque où il vivait certaines difficultés. Maintenant, la ruelle n'était plus tellement utilisée, beaucoup des personnes faisant parti de la gang de Jay était déménagées dans d'autres villes pour étudier. Pour certains qui étaient restés, cette cachette restait un symbole et ils s'y réfugiaient encore de temps à autre.

Les larmes aux yeux, Jay se leva et poursuivit son chemin. Ses pas le menaient toujours vers une destination inconnue, mais il se laissait faire. Les rues étaient toutes aussi calmes, mais il n'en était pas étonné vue l'heure qu'il était. En marchant, il regardait le ciel qui se dégageait, les quelques étoiles qui brillaient et la lune qui, ce soir-là, était pleine et lumineuse.

Soudain, Jay entendit des cris. C'était ceux de Sébastien! Il reconnaissait sa voix! Il commença à courir pour aller le rejoindre, mais il trébucha à cause d'un couvercle de poubelle qui traînait par terre et qu'il n'avait sensiblement pas vu. Il resta allongé sur le béton froid un moment. En se relevant, il entendit quelqu'un dire en riant:

« Alors, toi aussi tu es tombé dans le couvercle de poubelle?
- Sébastien! s'écria Jay en le prenant dans ses bras. Je suis content de te voir! Je commençais à m'inquiéter pour toi! Tu es parti avant le souper sans m'avertir et tu n'es jamais rentré...
- Je sais, soupira Sébastien. Il fallait que je parle à Maxime, mais il n'a rien voulu comprendre.
- À propos de nous deux?
- Oui, à propos de nous...comme j'avais l'intention de le faire depuis plusieurs jours... »

Il se mirent à marcher dans la direction de leur appartement. Le silence s'installa.

« Et il n'a pas compris? questionna Jay après un moment.
- Non, quand je lui ai dit ce que j'avais à lui dire, il a fui, répondit Sébastien, et il me fuit toujours. Je l'ai retrouvé dans la ruelle, mais il est parti en courant et il s'est enfermé chez lui. J'ai essayé de lui parler au travers de la porte, mais rien à faire. Je vais lui laisser le temps de digérer tout ça et après j'irai lui parler. Je ne veux pas que ça reste comme ça...
- C'est sans doute la meilleure chose à faire... »

Sébastien s'arrêta.

« Excuse moi de t'avoir inquiété...
- Ce n'est rien Sébastien, ce n'est rien..., dit Jay en prenant les mains de Sébastien.
- Je t'aime Jay, tu le sais?
- Oui, je le sais. Et je t'aime aussi Sébas... »

Ils s'échangèrent un regard pétillant qui se poursuivit par un léger baiser.

« [ Partie 2 ] - [ Sommaire ] - [ Partie 4 ] »

17 décembre 2009

[ Partie 2 ]

Soudain, tout s’écroula autour de Maxime. C’était comme s’il avait fait insertion dans un horrible cauchemar. Il était figé sur place, comme une statue de pierre, incapable de faire le moindre geste. L’espace qui l’entourait était devenu embrouillé et incertain. En arrière-plan, il distinguait une voiture qui semblait rouler au ralenti, mais au premier plan se trouvait Sébastien, debout devant lui, tout aussi surpris et figé. L’ensemble du décor inanimé laissait croire à une photo.

Maxime faillit partir à la course pour fuir son ami, ou plutôt, son ancien ami, mais il se retint. Après tout, peut-être que discuter du problème l'aiderait à mieux accepter la situation.

«Non, se dit Maxime, tout ça s’est fait trop rapidement. Essayer de parler ne servira à rien. Et puis, je n’en ai aucunement envie!».

L'envie de fausser compagnie à Sébastien revint à l'esprit de Maxime et c’est à ce moment que leur regard se croisèrent. Il n'arrivait pas à croire ce qui arrivait. Pourquoi? Pourquoi est-ce que ça lui arrivait à lui, alors qu'il y avait des milliards d'autres personnes sur la planète? Il n'avait rien demandé pourtant. Sans perdre une seconde, Maxime prit la fuite, emporté par le surplus d'émotions. Sébastien attendit et décida de le poursuivre.

«Il ne s’en tirera pas comme ça!», se dit-il.

Au premier coin de rue, Maxime prit le chemin de gauche. C’est ainsi que Sébastien devina la destination de sa proie. Puis, trois intersections plus tard, ils tournèrent encore une fois à gauche.

Maintenant, les deux jeunes hommes se trouvaient sur la rue de la maison de Maxime. La poursuite prendrait fin bientôt. En traversant une rue, Maxime vit que Sébastien s’était rapproché. À la traverse d’une seconde rue, un automobiliste faillit les frapper. Il klaxonna et, en ouvrant la fenêtre, cria des bêtises aux deux garçons qui continuèrent leur course sans trop se préoccuper de l’incident.

Maxime voyait sa maison; c’est là où il irait se cacher. Pour le moment, ses parents n’étaient pas là, donc il pourrait avoir la paix. Il n’aurait pas à répondre à leurs questions, toutes plus absurdes et fatigantes les unes que les autres.

Il était presque arrivé, mais Sébastien savait que la proie retournait au bercail et il se mit à courir du plus vite qu’il en était capable pour le rattraper. Malheureusement pour lui, il trébucha sur un couvercle de poubelle qu’il n’avait pas vu et Maxime put alors prendre une large avance. Ce dernier pénétra dans la cours de sa demeure et entra par la porte arrière. Il l’a verrouilla à double tour et reprit son souffle. Sébastien commença à frapper de toutes ses forces dans la porte, mais c’était peine perdue; Maxime n’avait nullement l’intention de lui ouvrir. Pourtant, Sébastien ne baisserait pas les bras si facilement. Il devait parler à son ami. C’était très important pour lui.

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17 décembre 2009

[ Partie 1 ]

Maxime était là, seul dans le fond d'une ruelle sombre. En fait, il n'était pas seul. Quelque chose bougeait dans une poubelle près de lui. Peut-être était-ce un chat de gouttière? Ou bien un rat misérable? Peu importe. Il faisait nuit. La lune était cachée derrière d’imposants nuages. En écho, on entendait les bruits de la ville encore un peu vivante malgré l’heure tardive. La ruelle, bien qu’elle n’ait mesurée pas plus d’une centaine de mètres, était l’endroit idéal pour trouver refuge. Un refuge pas toujours sécuritaire certes, mais ô combien utile. Des déchets parsemaient le sol et des gouttes d’eau tombaient d’un toit. La chose dans la poubelle faisait beaucoup de bruit pour trouver ce qu’elle cherchait, ce qui rendait l’atmosphère encore moins chaleureuse.

Quelqu’un passa devant la ruelle. Maxime s’empressa de le regarder, mais se rassura vite. C’était une femme. Il n’y avait rien à craindre. Il se cachait d’un jeune homme nommé Sébastien, pas d’une femme.

Il s’assit et pensa. Que ferait-il? Il n’en avait pas la moindre idée. Malgré tout, il savait qu’il ne retournerait pas chez lui d’ici quelques temps. Il en était certain, le jeune homme qui le recherchait irait chez lui pour voir s’il était là. D’ailleurs, Sébastien devait déjà y être en ce moment.

Maxime savait aussi qu’il ne devait pas rester dans cette ruelle trop longtemps. L’autre connaissait son refuge, c’était là qu’ils s’étaient rencontrés.

Bref, il ne savait plus quoi faire. Il en était persuadé; peu importe où il irait, le jeune homme le retrouverait. Celui-ci avait un don en quelque sorte et ce dernier parvenait toujours à trouver Maxime.

Il décida donc de quitter cette ruelle. Il valait mieux changer d’endroit au plus vite. Il se leva et marcha vers la rue. Juste avant de quitter son refuge, il se demanda s’il n’était pas mieux de passé le reste de la nuit ici. Mais, il décida de continuer son trajet et d’aller essayer de dormir ailleurs. Au moment où il sortit, au moment où il mit le pied sur le trottoir, il tomba nez à nez avec Sébastien.

[ Sommaire ] - [ Partie 2 ] »

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17 décembre 2009

Sommaire

17 décembre 2009

Chapitre 1 (A)

«                                       
Les nuages dans le ciel
Cachent toujours un soleil.
                             »
-------

Comme à tous les jours, ou presque, Amélie revint du travail dans sa vieille Smoogo Minima. La pluie qui s’abattait sur la région depuis plusieurs jours rendait l’atmosphère morne, sans vie et cela affectait le moral d’Amélie. Normalement, en sortant de sa voiture, elle aurait couru s’abriter pour ne pas se faire mouiller, mais aujourd’hui, elle prit sont temps; elle n’avait  pas du tout envie de se presser. Rendue à l’intérieur de l’immeuble, elle monta les marches de l’escalier menant à son appartement. Elle en verrouilla la porte après être entrée et jeta un regard lent sur  son logis. Bien qu’il ait été meublé et décoré avec soin,  elle le trouvait vide, inerte. Elle y vivait seule, mais aurait préféré partager cet espace avec quelqu’un, quelqu’un qui aurait apporté un peu de joie dans sa vie, qui l’aurait accueilli et qui l’aurait écoutée. Mais elle était seule. Cette conclusion la fit quitter ses pensés. Elle se déchaussa, enleva son manteau, le déposa dans l'armoire et s'assit devant la télévision.

« Jack, je t'en prie! Écoute-moi! cria la jeune actrice désespérée.
- Cela fait plusieurs mois déjà que je t'écoute et que j'essaie de comprendre ce que tu me racontes! répliqua l'homme. Ça suffit!
- Non! Jack! Ne pars pas! Je t'aime! »

Le prénommé Jack claqua la porte. L’écran devint noir et le générique déroula l'incommensurable liste des acteurs, metteurs en scène, etc...Puis, le téléjournal débuta.

« Bonsoir chers téléspectateurs, lança la chef d’antenne sans émotion. Voici ce qui a retenu notre attention aujourd'hui : un accident de la route fait sept blessés dans l'est du pays... un horrible incendie fait perdre la vie à une famille de trois enfants… l'agresseur de Nathalie Boisvenu de retour devant le juge… bourses mondiales: encore des pertes...
- Et à la météo, le soleil sera de retour demain », annonça une autre jeune femme d'un sourire radieux.

Amélie éteignit l'appareil. Toujours les mêmes nouvelles perturbantes et déstabilisantes. Toujours quelque chose pour rendre malheureux. Mais Amélie était comme tout individu moderne; elle savait banaliser ces informations. Néanmoins, elle rêvait d'un bulletin de nouvelles aux allures positives, ne parlant ni de guerre ni de pauvreté. Elle rêvait et rêverait probablement toute sa vie. Peu importe, elle avait bien d'autres choses à faire que ça. Le téléjournal n'était pas très important pour elle.

Amélie était victime d'une petite déprime en ce moment. C'était pour elle une grande période de remise en questions. Tout ce qui l’entourait ne semblait pas lui plaire et c'est sans hésiter qu'elle aurait changé certains éléments de sa vie. Son travail ne lui plaisait guère autant qu'elle l'aurait souhaité, son patron lui mettant davantage de pression de jour en jour. Le poste de vendeuse chez Surliers, un magasin de chaussures, n'était vraiment pas facile et elle s'en rendait compte après plusieurs mois. Elle ne possédait pas véritablement d'autres sources de revenu, alors elle ne rechignait pas devant le montant qui se déposait chaque semaine dans son compte de banque.

Côté amoureux, ce n'était pas la grande joie non plus. Elle avait même abandonné temporairement la conquête de l'âme sœur, celui-ci se faisant admirablement discret. Elle s'était résignée à ne pas forcer l'amour et elle attendrait que le moment soit venu. Malgré tout, elle s'ennuyait dans son appartement et seule une présence masculine viendrait réconcilier l'atmosphère.

Après avoir souper dans un silence presque parfait - une dispute entre les deux colocataires de l'appartement du haut avait animé son souper -, la jeune femme s'installa devant son chevalet et poursuivit son œuvre.

Depuis toute petite, Amélie avait toujours préféré les activités créatives, autant la musique que la couture en passant par le bricolage et l'écriture. Avec les années, elle avait découvert une autre forme d'art: la peinture. C'est alors que ce passe-temps devint une vraie passion et elle ne passait pas plus d'une semaine sans ouvrir un tube ou un pot de substance colorée. C'était en quelque sorte sa façon de s'exprimer et d'illustrer ses pensées.

«Bon, encore un coup de pinceau ici, un autre là...voilà! C'est parfait! se dit-elle. Maintenant, dodo! »

Elle sauta dans son lit. Comme il était tard et qu'elle était épuisée, ce ne fût pas très long qu'elle se mit à rêver...au prince charmant...

Amélie se réveilla tranquillement en repensant à l’homme idéal auquel elle venait tout juste de rêver. Le soleil entrait vivement dans la chambre par la grande fenêtre dont elle avait oublié d’en fermer les rideaux. L’atmosphère dans la chambre était calme, invitant au repos, à la paix et n’était rien de moins que le prolongement de son merveilleux rêve, sans le prince bien sûr. À moitié réveillée, elle tenta de se rendormir pour poursuivre son rêve, mais en vain. Le pays de la rêverie lui était hors de portée.

La jeune femme regarda l’heure et en conclut qu’elle ne pourrait plus rester couchée encore longtemps. De ce fait, elle se leva avant que son réveil ne sonne et que le son de ce dernier brise toute la magie qui l’entourait.


Malgré l’accident qu’elle évita de justesse, malgré sa difficulté à trouver un stationnement et malgré l’énorme pression que lui mit son patron en arrivant au travail, Amélie garda le sourire et resta sur son nuage. Le soleil dehors lui faisait réellement du bien en ce dernier jour de semaine et au contraire de bien des gens, elle abordait cette journée avec une touche positive, ce qu’elle n’avait pas réussi à faire depuis quelques temps.

Quelques minutes à peine après l’ouverture, les clients envahirent le magasin. À l’arrière, un homme n’arrivait pas à déterminer laquelle des deux paires de chaussures qu’il tenait dans les mains étaient la bonne.

«Celle-ci offre un meilleur support, mais elle coûte un prix fou! La couleur de l’autre est belle, mais je ne suis pas convaincu de son efficacité! J’aurais peut-être dû aller voir ailleurs… Oui, je vais aller ailleurs! Il y a sûrement un modèle beaucoup mieux chez ShoeSims! Je suis quand même déçu…d’habitude je trouve toujours quelque chose d’extra ici!»

Quand il se retourna, il tomba face à face avec une vendeuse. Ces yeux la dévisagèrent du tout au tout en insistant un peu plus à certains endroits et lorsque leurs yeux se croisèrent, l’homme sentit quelque chose d’inexplicable en lui. Une sorte d’émotion, de sentiment intense qui ne s’exprime pas très clairement. Il était dans tous ses états, le pauvre. La foudre l’avait-il frappé d’un coup?

« Comment puis-je vous aider? demanda machinalement Amélie quelque peu perturbée par l’allure du jeune homme.

- Euh…c’est que… en fait…, balbutia-t-il, bêtement. »

Amélie eut un léger rire en voyant l’homme qui cherchait ses mots et le principal concerné rougit de honte.

« Voilà…je n’arrive pas à choisir entre ces deux paires de chaussures juste là… Vous seriez tellement formidable si vous pouviez m’aider à choisir le bon modèle…, s’essaya l’homme en se disant qu’il s’agissait d’une bonne façon de faire contact avec la belle vendeuse.

- Oui, très bien. Je vais vous aider. C’est mon travail après tout! » lança Amélie en rougissant au compliment que l’homme avait tenté de lui faire.

L’homme désigna deux paires de souliers et expliqua son problème de prix et de qualité.

« Oui, vous avez tout à fait raison. Si vous voulez quelque chose de bien pour un prix plus abordable, je vous conseille celui-ci. »

Amélie pointa un modèle et le client approuva. La jeune vendeuse aida l’homme à essayer les chaussures. Pendant qu’elle enlevait les bouts de papiers à l’intérieur de celles-ci, l’homme changea de sujet.

« Sans vouloir paraître indiscret, j’aimerais en savoir un peu plus sur vous. Vous semblez tellement aimable…

Ne sachant quoi trop répondre, Amélie répondit :

- Eh bien, vous n’avez qu’à me demander ce que vous voulez savoir et peut-être je vous le dirai. Mettez-les et faites quelques pas avec pour voir si elles vous font, dit-elle de façon plus spontanée en parlant des souliers.

-Oui tout de suite…

Il fit quelques pas et revint.

- Je me sens bien dedans, je vais les prendre!

-D’accord, répondit la vendeuse. Vous n’avez qu’à passer à la caisse! Suivez-moi! »

Une fois à la caisse, elle fit payer son client. Avant que celui-ci ne parte, il ajouta :

« Que faites vous ce soir? Peut-être pourrions-nous aller manger quelque part? tenta l’homme.

- Jusqu’à présent je suis libre, dit-elle en souriant. Que diriez-vous d’aller faire un tour Chez Ambert? Vous connaissez?

-Oui, je m’y rends régulièrement! approuva le jeune homme tout content. Rendez-vous vers 19h Chez Ambert alors?

-Oui! Ça me convient parfaitement! Je vous laisse mon numéro au cas où…

Amélie prit une carte d’affaire qui traînait sur le comptoir et y inscrivit son numéro de cellulaire. Elle le donna à l’homme qui le rangea soigneusement.

-Au fait, comment vous appelez-vous? demanda-t-elle, intriguée par ce mystérieux personnage.

-Je m’appelle Colin. Et vous c’est Amélie.

-Comment savez-vous?! l’interrogea-t-elle, stupéfaite. Je n’ai pas de papier qui indique mon nom sur mon chandail pourtant!

-Eh bien peut-être pas, mais vous venez vous-même d’écrire votre nom sur la petite carte! »

Sur ces paroles, Colin prit la porte, sac à la main. Le patron d’Amélie avait tout vu, tout entendu.

Il s’approcha d’elle et lui glissa :

« Si vous voulez augmenter vos ventes, vous devriez passer moins de temps à draguer les clients et plus à faire votre boulot! Allez! Il y a des gens qui vous attendent là-bas!

-Oui monsieur... » dit-elle péniblement en allant voir si les clients avaient réellement besoin d’elle.

2 novembre 2009

Les Bonaventure découvrent le monde!


1

-Chérie, où es-tu? Il est temps de prendre la photo!

2

-Je suis là! Je suis là! Prenons la photo!

3

Prendre la photo n'a pas été chose facile pour Alex et Myriam Bonaventure, mais le résultat est tout de même réussi!

 

Bienvenue dans...La vie à Végacity!

 

Tout droit sorti de la Boît@Sims, le nouveau couple n'a nul autre choix que de s'installer dans une nouvelle ville, sans maison, sans commerce, mais surtout, sans habitant! Cette ville se nomme Végacity.Bien malgré eux, mais à leur plus grand bonheur, ils doivent maintenant emménager dans leur petit chez soi. Au coût de 4800§, ils achètent leur parcelle de terre.

4

Myriam: C'est beau, c'est vraiment beau...
Alex: Oui, c'est vraiment beau...
Myriam: Nous avons vraiment un beau chez-nous...
Alex: Oui...

5

Il n'y a pas à dire, ces deux-là ont vraiment raison! Quelle beau coin n'est-ce pas? Qu'y a-t-il de plus beau que...qu'un champ à perte de vue! C'est pourtant ici que va se bâtir leur histoire, leur famille, leurs souvenirs et... leur maison! Parlant de maison, je devrais peut-être m'y mettre!

6

Voilà! Fastoche! Un petit logis pour eux.

Myriam: Hum... ce n'est pas comme cela que j'imaginais la maison de mes rêves...
Alex: Mais... tu vois, il reste... 500§ et des poussières, alors on ne peut pas espérer plus que... ce...

Attention à ce que tu vas dire toi là!

Alex: ...ce petit logis tout beau et tout douillet!
Myriam: Tu n'as pas tord...

J'aime votre attitude! Allez! Rentrez donc jetez un coup d'oeil à l'intérieur de votre maison!

7

À peine rentré, Alex souffre déjà de quelques problèmes d'adaptation:il n'arrive pas à comprendre pourquoi il ne voit pas la table...

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Continuant sa tournée, il a éprouvé certaines nausées en voyant le lustre du plafond de la cuisine... peut-être ce lustre dégage-t-il un mauvais rayonnement? Ou peut-être que ce sims est carrément déraillé...

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Le pire dans tout ça, c'est sa rencontre avec la bibliothèque... il avait l'air complètement découragé devant tous ces bouquins...

- Qu'y a-t-il Alex, tu n'es pas heureux de voir ces livres?
Alex: Non, ça me décourage de savoir que je vais devoir lire tout ça...
- Mais je croyais t'avoir doté de l'aspiration Connaissance...
Alex: Si, c'est bien vrai...
- Alors, tu devrais être content! Les sims avec cette aspiration adore lire et se cultiver la caboche!
Alex: Si tu le dis, je veux bien te croire et aimer les livres!
- C'est bien! Avec cette opinion, tu pars gagnant!

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Oh! mais ne serait-ce pas le livreur de journaux? Le livreur de journaux, il livre quoi? Des journaux! Vous savez ce que ça veut dire? Eh bien, mes deux sims vont pouvoir se mettre au travail! Et rapporter des §§§ ! Enfin, peut-être seulement § pour le moment...il ne faut pas trop rêver...

11

Déçu par les emplois disponibles qui ne répondaient pas à ses désirs, Alex décide de devenir distributeur de courrier.

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Myriam: Alors?
Alex: J'ai pris Distributeur de courrier...
Myriam: Y a-til quelque chose d'intéressant pour moi?
Alex: Hum...il y a aussi Agent de sécurité ou Recrue militaire...
Myriam: Ah...zut...
Alex: Mais si tu préfères, tu pourrais travailler avec moi! Il recherche plusieurs distributeurs!
Myriam: Mouais... De toutes façons, ai-je un autre choix...?

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Après une journée assez éprouvante pour nos deux «héros», ceux-ci décidèrent de se coucher. Mais juste avant, rien de mieux qu'une activité «hot» pour fêter ce début dans le «vrai monde» ! Laissons-les!

 

1 novembre 2009

La vie à Végacity

Pris d'une envie soudaine, Milde décida de désinstaller toute sa gamme de jeux Sims 2 (après en avoir fait une copie de sauvegarde oeil ) et de ne réinstaller que le jeu de base! Le but: redécouvrir la passion qu'il avait lorsqu'il jouait à ses débuts. À l'heure où toute la communauté ou presque se mettait aux Sims 3, il se dit qu'il serait bien de faire part de son aventure dans les Sims à ses copains du net. Résultat, La vie à Végacity naquit!

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Sommaire

Chapitre 1: Les Bonaventure découvrent le monde!


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1 novembre 2009

Bienvenue!

Bienvenue sur Milde et cie, mon nouveau blog d'écriture en tout genre. Il s'agit de mon cahier de créations en ligne si on veut. La plupart des choses que j'écrirai s'y retrouverons.

N'hésitez pas à commenter! Il me fera plaisir de vous lire et de vous répondre!

Bonne visite!

Milde

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[ 17 décembre 2009 ]

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Personnage: Amélie | Chapitre 1
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